À propos des patriotes
Les Patriotes sont d'abord les adhérents à un parti politique, le premier qu'ait connu le Québec, puis, par extension, ceux qui appuient leurs idées au Bas-Canada et, enfin, ceux qui se porteront à la défense de la liberté et de la patrie lors des rébellions de 1837 et 1838.
Que célèbre-t-on chaque lundi précédant le 25 mai de chaque année ?
À part le Canada anglais, plus aucun pays, pas même la Grande-Bretagne, ne célèbre l'anniversaire de la reine Victoria I. La vaste majorité des Québécois conviennent depuis longtemps de la nécessité de revitaliser le sens d'un tel jour férié. C'est déjà ce que se disait Lionel Groulx dans les années 1920, en proposant de plutôt commémorer le « martyr du Long-Sault », alors qu'en 1660, Dollard des Ormeaux et ses compagnons périssaient en volant au secours de la Nouvelle-France. Cette commémoration n'avait de toute façon jamais officiellement été adoptée et demeurait une tradition perpétuée par les Québécois, peu disposés à célébrer anniversaire de la vénérable souveraine.
Le 22 novembre 2002, le gouvernement du Québec a finalement proclamé que le lundi précédant le 25 mai sera désormais connu au Québec sous le nom de Journée nationale des Patriotes visant à souligner « la lutte des Patriotes de 1837-1838 pour la reconnaissance nationale de notre peuple, pour sa liberté politique et pour l'obtention d'un système de gouvernement démocratique. [...] Nous avons choisi d'honorer de cette manière la mémoire des hommes et des femmes qui, depuis l'implantation des institutions parlementaires en 1791, ont milité pour les droits de la majorité, dont celui du peuple à se gouverner lui-même.»
Qui sont les patriotes ?
Dès 1791, l'Acte constitutionnel accorde au Bas-Canada une assemblée élue. Cette démocratie est cependant imparfaite puisque les députés ne disposent pas des leviers permettant d'appliquer les lois souhaitées par la population. L'essentiel du pouvoir demeure aux mains d'un gouverneur et de conseils nommés par la Grande-Bretagne. Les députés prennent donc progressivement conscience que le véritable pouvoir leur échappe, en particulier quand la liberté de presse leur est retirée, et que sont bafoués les droits du parlement élu.
Les Patriotes sont donc d'abord les adhérents à un parti politique, le premier qu'ait connu le Québec, puis, par extension, ceux qui appuient leurs idées au Bas-Canada et, enfin, ceux qui se porteront à la défense de la liberté et de la patrie lors des rébellions de 1837 et 1838.
Que voulaient les Patriotes?
En janvier 1834, les députés patriotes adoptent les fameuses 92 Résolutions où se retrouvent, entre autres, trois grandes revendications. La première est que le population puisse élire tous les membres du parlement, en particulier ceux de ce Conseil législatif où le gouverneur nomme alors ses favoris. Les Patriotes réclament ensuite que l'assemblée élue ait davantage de pouvoirs et puisse adopter des lois conformes aux souhaits de la population. La responsabilité ministérielle consiste pour eux à ce que les dirigeants soient à l'écoute de la population et non pas seulement au service des puissants intérêts qui dominent l'économie et la finance. Ils exigent enfin qu'on mette un terme à la corruption qui sévit au sein du gouvernement, que les revenus des taxes ne servent plus à enrichir les amis du régime et qu'il n'y ait pas d'ingérence du politique dans l'attribution des emplois et des subsides. On critique par exemple le fait qu'un juge en chef, Jonathan Sewell, soit simultanément payé pour sept emplois !
Pourquoi célébrer les Patriotes au mois de mai ?
C'est en effet au mois de mai 1837 que s'amorce partout au Bas-Canada une série d'assemblées populaires réclamant la démocratie et la justice envers la population. Ces assemblées sont en fait une réponse aux dix résolutions de sir John Russell, votées à Londres en mars 1837, et qui rejetaient chacune des revendications historiques des députés patriotes, en plus de retirer d'importants pouvoirs aux élus du peuple. C'est ainsi que des milliers de personnes vont s'assembler, de Kamouraska à Vaudreuil, de Montréal à Québec, afin de dénoncer les entraves à la démocratie et encourager le peuple à la résistance. Le 15 mai 1837, Louis-Joseph Papineau révèle à Montréal que «la circonstance nouvelle c'est que le parlement britannique prend parti contre nous puisque le gouvernement persécuteur repousse toutes et chacune des réformes demandées». Deux semaines plus tard, William Henry Scott jure à Sainte-Scolastique (Mirabel) que «nous travaillerons sans peur et sans reproche à assurer à tout le peuple, sans distinction, les mêmes droits, une justice égale et une liberté commune».
D'où vient le fameux dessin du «Vieux de '37»?
Il s'agit d'une œuvre de l'artiste Henri Julien, créée vers 1880 et publiée une première fois pour émailler un poème de Louis Fréchette, «Le vieux Patriote». Selon l'historienne Marianne Thibeault, le vieux Patriote se bat mais surtout il se souvient. Son arme première, c'est la mémoire et sa mission : instruire les générations à venir. Pas étonnant que le «Vieux de '37» soit devenu une icône nationale brandie dans les événements majeurs qui ont fait le Québec contemporain, dont notamment la Crise d'octobre 1970.
Qui est Papineau?
Élu pour la première fois en 1809, lui-même fils de député et seigneur, Louis-Joseph Papineau (1786-1871) prend la tête du parti canadien à compter de 1815. De Papineau on a souvent rappelé l'immense culture, la grande intelligence et les talents d'orateur. Mais pour les habitants du Bas-Canada, il est d'abord le chef incorruptible. Rejetant tous les compromis et toutes les avances faites afin de le séduire, Papineau est en ce sens responsable de la radicalisation du parti patriote qu'il mène à travers toutes les luttes constitutionnelles des années 1820 et 1830 et qui fait adopter les 92 Résolutions au début de 1834. C'est aussi lui qui engage ensuite les moyens de pression destinés à obtenir gain de cause auprès du gouvernement colonial : pétitions, boycottage, manifestations et même grève des députés. Papineau s'oppose cependant au recours aux armes parce qu'il doute de la capacité des Patriotes à vaincre la puissante armée anglaise. Il demeure aussi convaincu que la Grande-Bretagne finira par céder aux revendications patriotes, parce qu'elles sont conformes à la tradition britannique et semblables à celles que réclament alors le peuple irlandais, le peuple polonais, le peuple grec ou les anciennes colonies d'Amérique latine. Lors de la rébellion armée, Papineau se rend d'ailleurs immédiatement aux États-Unis, puis en France, convaincu d'y trouver des libéraux sensibles à la cause canadienne, mais en vain.
À quoi ressemblait le Québec en 1837 ?
En 1837, le Bas-Canada est peuplé de 140 000 Britanniques concentrés à Montréal, Québec et en Estrie, et de 510 000 descendants de Français vivant le long du Saint-Laurent dans la zone divisée en seigneuries. Séparé sur le plan ethnique, le Québec l'est aussi sur le plan social et économique, alors que s'oppose le monde des villes à celui des campagnes. Tandis que le gouvernement anglais appuie surtout le commerce impérial, les députés patriotes se portent à la défense du monde rural, où sont surtout engagés des Canadiens français.
Qu'est-ce qui caractérise le nationalisme patriote ?
Les chefs patriotes sont surtout influencés par les philosophes des Lumières et par les idées de la révolution américaine de 1776. Pour eux, chaque individu bénéficie de droits inaliénables, parmi lesquels la liberté, la justice mais aussi le droit à conserver la langue et les usages de ses pères. Les Patriotes luttent pour que le français soit reconnu dans les lois, devant les tribunaux et à l'école parce que c'est là reconnaître une caractéristique fondamentale de la vaste majorité de la population.
Les Patriotes voulaient-ils l'indépendance?
Si pour certains, la démocratie et la justice peuvent être obtenues à l'intérieur de l'empire britannique, d'autres considèrent que cela passe nécessairement par l'accession du Bas-Canada au statut d'État souverain. Si on accroît les pouvoirs des députés et si les ministres sont désormais issus du Parlement, alors la Grande-Bretagne n'aura plus rien à dire sur les affaires du Bas-Canada qui sera devenu un pays indépendant. Durant la rébellion de 1838 il est cependant devenu clair que le mouvement patriote prône purement et simplement la souveraineté. Le 28 février 1838, le chef patriote Robert Nelson proclame l'indépendance du Bas-Canada, assortie de plusieurs réformes audacieuses pour l'époque, comme le suffrage universel et l'abolition de la peine de mort.
Pourquoi ont-ils pris les armes?
En 1837 l'Empire britannique n'est pas prêt à donner plus de liberté aux Québécois. Il le fait clairement sentir par les Résolutions Russell de mars, en interdisant les assemblées publiques en juin, puis en lançant en novembre des mandats d'arrestation contre les chefs patriotes. En même temps, des groupes hostiles aux Patriotes commencent à s'armer et font en sorte de provoquer le mouvement patriote afin que les autorités puissent écraser dans l'œuf la menace d'une république canadienne-française. Bientôt, plusieurs députés patriotes décident de résister à la dictature.
Quelle est la différence entre 1837 et 1838?
À l'automne de 1837 se déroulent une série d'affrontements qui se résument par une résistance opiniâtre aux arrestations. La victoire de Saint-Denis le 23 novembre 1837 est une surprise pour tout le monde, à commencer pour les 500 Patriotes qui, sous le commandement de Wolfred Nelson, triomphent d'un contingent anglais envoyé pour les arrêter. Les Patriotes n'auront pas la même chance par la suite, à Saint-Charles le 25 novembre, puis à Saint-Eustache le 14 décembre où ils sont défaits. Sous le coup d'une loi martiale, la région de Montréal recouvre alors un calme relatif. Dès le début de 1838 cependant, les chefs patriotes ayant réussi à gagner les États-Unis, où ils bénéficient de l'immunité, entendent poursuivre la lutte. Avec l'appui de patriotes américains qui ont aussi leur part de problèmes avec la Grande-Bretagne, ils fondent l'Association des Frères chasseurs, destinée à recruter des combattants et à organiser un nouveau soulèvement. À l'automne suivant, les Frères chasseurs tentent ainsi d'«envahir» le Bas-Canada. Le plan audacieux consiste à provoquer de nombreux soulèvements un peu partout au sud du Québec afin de créer une diversion, pendant qu'une armée patriote bien équipée traversera la frontière pour s'emparer de Montréal et des places fortes, juste à temps pour que l'hiver vienne paralyser les mouvements de l'armée britannique. Cependant, l'aide du gouvernement américain ne viendra jamais et les problèmes de communications entravent le soulèvement généralisé qu'on attendait. Les Frères chasseurs sont finalement vaincus lors des batailles de Lacolle (7 novembre) et d'Odelltown (9 novembre).
Qu'est-ce qui explique la défaite patriote ?
Plusieurs phénomènes l'expliquent. L'essentiel est de retenir que la rébellion était prématurée et que le parti patriote n'était pas prêt à se muer en machine de guerre quand la Grande-Bretagne a jugé qu'elle en avait assez. Les Patriotes ne pouvaient pas non plus compter sur les puissants moyens financiers et militaires de leurs adversaires et furent isolés sur le plan diplomatique. Disons aussi que le mouvement patriote demeure divisé sur les moyens à entreprendre, en particulier quand vient le moment de mourir sur les champs de bataille. Si certains croient en la nécessité de la lutte armée, d'autres, plus nombreux encore, pensent qu'on pouvait obtenir les réformes souhaitées par des voies pacifiques.
Les Patriotes avaient-ils un drapeau?
On reconnaît trois étendards qui furent brandis lors de différentes manifestations patriotes. Le premier, dit «drapeau de Saint-Charles», consiste en trois bandes horizontales de couleurs verte, blanche et rouge rappelant la contribution des Irlandais, des Français et des Anglais à l'avancement de la démocratie au Bas-Canada. Le deuxième, dit le «drapeau de Saint-Eustache» représente une branche d'érable surmontée d'un maskinongé orné de cônes de sapin et des lettres C (Canada) et JB (Jean-Baptiste). Le dernier est dit «drapeau des Frères-chasseurs» et s'inspire du drapeau américain où deux étoiles sur fond azur représentent le Haut et le Bas-Canada unis au sein d'une république confédérée.
Quel rôle les femmes ont-elles joué dans le mouvement patriote?
Les femmes n'ont pas occupé une place centrale dans les actions des patriotes. Il faut par contre souligner la création en août 1837 d'associations des dames patriotiques dans Deux-Montagnes, Verchères et Richelieu. Ces regroupements participent pleinement à la campagne de boycottage de 1837, alors que des femmes confectionnent des vêtements en «étoffe du pays» pour éviter d'avoir à consommer des produits textiles étrangers. Lors des assemblées publiques du printemps 1837, des femmes comme Émilie Boileau-Kimber jouent aussi un rôle très actif. Certaines aident même à fondre des balles de fusil et à fabriquer des cartouches de poudre. D'autres abritent des fugitifs, soignent des blessés ou, telle Émilie Gamelin, nourrissent les détenus de la prison du Pied-du-Courant.
Était-ce une guerre entre francophones et anglophones?
Plusieurs ont vu dans les rébellions de 1837-1838 un affrontement strictement racial, opposant des francophones aux anglophones. La vérité est plus complexe. La cause patriote consiste d'abord à obtenir les réformes juridiques et politiques nécessaires au bien de la majorité, des revendications semblables à celles défendues à la même époque dans d'autres pays et où on mène des luttes comparables, sans que la langue ou la race ne soient en cause. D'abord politique, le projet patriote revêt aussi un volet social et économique consistant à faire en sorte que les agriculteurs et les petits entrepreneurs puissent briser le monopole des riches marchands et administrateurs coloniaux qui s'accaparaient des ressources de la colonie. Plusieurs anglophones appuient d'ailleurs les Patriotes. Des noms comme Wolfred et Robert Nelson ou William Henry Scott nous viennent spontanément à l'esprit. On retrouve aussi dans leurs rangs des Suisses comme Amury Girod, des Italiens comme Antonio Donegani ou Antonio Merrezzi, des Irlandais comme Daniel Tracey ou Edmund Bailey O'Callaghan. En 1837, la plupart des anglophones ont cependant déserté le mouvement. Si bien que les rébellions seront surtout menées par des Canadiens français.
Il demeure qu'au moment des combats, la passion et les effusions de sang ont pu susciter, de part et d'autre, un ressentiment national que ne manquera pas de remarquer lord Durham. Comme l'écrit Philippe-Napoléon Pacaud au terme de la bataille de Saint-Denis : «nous luttions bien contre les forces du despotisme mais nous avions surtout du plaisir à mettre des Anglais en joue».
Est-ce que la rébellion fut limitée au Québec?
Justement non ! Depuis 1817, le Haut-Canada, l'Ontario actuelle, connaît une agitation semblable à celle qui secoue alors le Québec. Maire de Toronto et leader réformiste, William Lyon Mackenzie réclame aussi davantage d'équité envers les petits agriculteurs et plus de justice au sein de l'administration du gouvernement, contrôlée par un «Family Compact» qui s'accapare des emplois dans la fonction publique et pratique à grande échelle la spéculation foncière. À la même époque, Terre-Neuve, le Nouveau-Brunswick et surtout la Nouvelle-Écosse traversent aussi une grande crise dans leurs relations avec la Grande-Bretagne.
Que dit le rapport Durham ?
Véritable monument de la littérature politique pour les uns, pamphlet raciste pour les autres, le rapport Durham relève en fait d'une double fonctionnalité. Il propose à la fois d'accorder l'indépendance à la colonie, mais, d'abord, de promptement assimiler les Canadiens-français à la culture anglo-saxonne. Désigné en avril 1838 pour enquêter sur la crise qui secoue le Haut et le Bas-Canada, lord Durham concède que les Patriotes avaient de justes motifs de se rebeller, mais cependant qu'«il serait vain de vouloir améliorer les lois et les institutions avant que d'avoir réussi à exterminer la haine mortelle qui maintenant divise les habitants du Bas-Canada en deux groupes hostiles: Français et Anglais». Or, pour lui, la nation canadienne-française paraît condamnée. «Toute autre race que la race anglaise (j'applique cela à tous ceux qui parlent anglais) apparaît dans un état d'infériorité.» Une fois cette besogne accomplie, Durham propose d'octroyer au Canada la responsabilité ministérielle, convaincu qu'une population uniformément anglophone souhaitera demeurer à l'intérieur du Commonwealth britannique.
Que sont devenus les Patriotes?
En attendant, la répression sera très dure envers les Patriotes. Rien que pour 1838 on emprisonne 850 hommes, 1 240 au total pour les deux soulèvements. Du nombre, douze sont pendus et 58 exilés en Australie. Il faut aussi rappeler la demi-douzaine de villages qui seront incendiés, les fermes détruites ou pillées, les femmes et les enfants jetés sur les routes. Des milliers de réfugiés sont aussi forcés de quitter le Québec. Le mouvement patriote est décapité et ne s'en relèvera jamais. En 1839, Antoine Gérin-Lajoie écrit:
«Un Canadien errant, banni de ses foyers,
Parcourait en pleurant des pays étrangers.
Si tu vois mon pays, mon pays malheureux,
Va, dis à mes amis que je me souviens d'eux.»
Pour plus de sûreté, le gouvernement anglais abolit le parlement du Bas-Canada où dominaient les Patriotes, suspend les droits de la personne et instaure une loi martiale qui résume le gouvernement du Québec à une simple dictature. La mesure la plus dramatique consiste cependant dans l'union forcée du Bas-Canada avec la colonie voisine du Haut-Canada, afin que jamais plus les francophones ne puissent revendiquer un État français au sein d'une Amérique britannique. Ce n'est qu'en 1841 que d'ex-Patriotes sortent timidement de l'ombre. Parmi eux, un ancien lieutenant de Papineau, Louis-Hippolyte LaFontaine, propose le pari risqué consistant à coopérer avec les institutions de l'Union en échange de certaines garanties en matière de coutumes et de droit. Le plan de LaFontaine connaît son apogée en 1848 quand le Canada-Uni obtient la responsabilité ministérielle. Le Canada peut enfin se dire libre et indépendant, mais le Québec est désormais fondu avec l'Ontario et, progressivement, avec huit autres provinces canadiennes. À son retour d'exil en 1845, Louis-Joseph Papineau monte aux barricades, dénonce LaFontaine et réclame en vain le rappel de l'Union de 1840.
Faut-il être fiers des Patriotes?
Tous les peuples rendent hommage à des héros qui leur donnent raison d'être fiers de ce qu'ils sont devenus. Les Patriotes de 1837-1838 sont les plus précieux héros du combat pour la liberté dont dispose le peuple du Québec. Loin de se résumer à une poignée de paysans fanatisés, ils furent d'authentiques idéalistes, épris de justice et qui luttèrent ensemble. Leur défaite même devrait les grandir à nos yeux tant elle prouve ultimement qu'ils n'hésitèrent jamais à engager une lutte inégale, au nom d'une cause qu'ils jugeaient juste et dont nous sommes tous redevables encore aujourd'hui.
Journée des patriotes
Nous profitons de cette journée pour nous rappeler tous ces hommes et ces femmes qui se sont battus pour faire reconnaître leurs droits légitimes d'exister. Ces québécois ont lutté avec des moyens dérisoires pour défendre des principes d'égalité, de justice et de respect. Des activités à l'extérieur, réunissant conférenciers et citoyens, sont organisées par la SNQ Laval.